Marianne BK, fondatrice de la marque Hola Bela

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Mon entreprise est une SARL, enregistrée sous le nom de MAKITI (en Guinée c’est l’appellation pour dire « au marché »).

J’ai crée cette société  en 2012 au Maroc, pour mieux structurer mon activité et donner une identité au concept de mode  que j’ai crée sous le label HB (Hola Bela).

Hola Bela est une marque de mode contemporaine, qui milite pour les valeurs traditionnelles et culturelles africaines et ethniques.

Nous ne vendons pas des habits et des chaussures, nous procurons du confort et de l’esthétique à travers toute une tenue.

Une femme qui porte du Hola Bela est une personne distinguée, chic et qui aime être remarquée.

D’où l’utilisation de matières imprimées africaines, et matières raffinées modernes.

La maison fait de  l’habillement pour femmes, des accessoires de mode pour hommes et femmes, ainsi que de la couture sur-mesure.

Quel a été votre parcours d’entrepreneure ? 
Pourriez-vous nous dire ce qui vous a donné le déclic pour créer votre entreprise ?

Quant à mon parcours, il est important de commencer par ma jeunesse. Je viens d’une famille de couturiers et tailleurs. Mon papa est spécialisé en broderie et il avait son atelier de couture dans notre appartement de Dakar.

C’est lui qui avait confectionné la tenue qui a contribué au succès décisif de Diouma Diakhaté de SHALIMAR COUTURE, lors d’un baptême au Mali dans les années 80.

J’avais donc très tôt pris l’habitude de me faire des petites bricoles à la main au collège, et d’être choyée avec les jolies tenues que mon papa confectionnait pour moi à l’école primaire.

Et croyez moi en portant ses vêtements,  je lui ramenait indirectement les maîtresses d’écoles comme clientes qui me faisaient des compliments. Je m’en rappelle comme si c’était hier.

Adolescente, au lycée j’ai suivi des études en gestion et économie à Dakar. J’ai posé mes valises au Maroc en 2006 pour y suivre des cours en esthétique et travailler, car j’aime tout ce qui se rapporte à la beauté et au côté soigné.

De 2007 à 2011 j’ai travaillé en tant qu’opératrice de saisie pour établir des pré-factures et devis pour un client français.

Dans la même société, toujours de 2011 à 2013, j’étais chargée de clientèle pour les sites de mode Brandalley France et qualiticienne pour Brandalley uk.

A cette époque j’ai surtout remarqué que pour s’habiller à la fois africain et moderne on n’avait aucun choix au Maroc et lorsqu’on se faisait faire des tenues, la qualité ne suivait pas toujours.

C’est ainsi que m’est venue l’idée de créer une marque africaine chic, made in Morocco, destinée aux jeunes dames et grandes dames distinguées et actives.

Vous comprendrez donc que je ne suis pas diplômée d’école de mode et de stylisme, que je suis autodidacte et que j’apprends beaucoup par le net. J’ai ce don de faire de belles choses et de les faire très bien.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières pour lancer votre activité ?

J’ai ouvert la première ma boutique de mode ethnique en plein cœur d’un quartier de mode au Maroc, où se côtoient les grande marques.

Ceci pour vous dire que nous étions au bon endroit pour être vus. Mais elle n’a pas tenu longtemps, car la majeure partie des africaines ont le complexe de porter un pagne au quotidien.

Et cela dévalorise nos créations, les reléguant à la mode de bazar, au folklore, ce qui pour elles ne doit pas coûter plus que 15€.

La deuxième difficulté est de pouvoir vivre de cette activité car les ventes ne sont pas régulières.

Tout ceci s’explique du fait que je ne trouve pas de marchés, ni de réseaux de distribution, tels que points de ventes , boutiques éphémères, pour me permettre la mise en avant de mes créations de valeur, un peu partout dans le monde.

Avez-vous été accompagnée pour la création de votre entreprise, si oui par quel(s) réseau(x) ?

Pour le moment il n’y pas d’accompagnement de la part d’un organisme quelconque. Je dirige la société avec l’aide de mon époux, qui sera prochainement déclaré en tant qu’associé. Il est toujours là pour me conseiller,m’épauler et me faire de la publicité.

Je finance la société avec son aide, et des fois on a recours à des crédits à la consommation pour pouvoir lancer les collections, car par moment le chiffre d’affaire ne le permet pas.

Quel a été votre plan de communication pour vous faire connaitre ?

Pour faire connaître la marque et notre activité de sur-mesure, nous communiquons  principalement sur le web avec les mots clés Google, via les réseaux sociaux tels que facebook, et je vous avoue que facebook nous a aidés à avoir une clientèle occidentale et africaine, au Maroc qui aime se faire faire du sur-mesure haut de gamme.

Par ailleurs nous exposons, participons et organisons nos propres expositions chaque année dans un quartier de Casablanca, ce qui nous permet de faire parler de nos activités directement au public.

Pourquoi avez-vous rejoint la plateforme RéZOé ?

Rejoindre le réseau REZOE pour moi c’est la meilleure façon d’aller à la rencontre de femmes entreprenantes avec qui échanger pour développer ensemble nos activités, partager des idées avec d’autres éventuelles créatrices et femmes d’affaire, avec qui nous pourrons travailler ensemble.

Merci Marianne !

Contacter Marianne sur son compte RéZOé

 

 

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